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Résumé de l'étudiant :
Pour faire face à la problématique du sans-abrisme, l’Etat a développé depuis de nombreuses années une multitude de dispositifs d’hébergement et de logements
d’insertion afin de répondre aux besoins des personnes sans domicile. Leur prise en charge au sein d’un système complexe s’est construite autour d’un parcours dit « en escalier».
Les personnes passant d’une structure à l’autre devaient faire preuve de leur autonomie et de leur capacité à pouvoir accéder à un logement.
En 2009, la politique de l’hébergement et de l’accès au logement a pris un nouveau virage
et s’appuie désormais sur la stratégie du Logement d’abord. Cette nouvelle conception fait du logement une condition préalable à l’insertion des personnes, et non plus la finalité
d’un parcours d’insertion et remet en cause le principe de l’insertion « en escalier ».
La réussite de cette politique reposait sur différentes conditions, dont un changement de pratiques et de perceptions des travailleurs sociaux exerçant dans le dispositif « accueil,
hébergement, insertion », sur l’accès direct au logement. Cependant, pour certains acteurs ce changement n’a pas opéré.
Cette recherche tente de comprendre pourquoi le changement de paradigme n’a pas opéré chez les travailleurs sociaux, et interroge l’impact de la politique du Logement d’abord sur leurs pratiques d’accompagnement pour l’accès au logement des personnes sans
domicile.
Cette recherche illustre principalement une forte méconnaissance de la part des
travailleurs sociaux de cette politique et un changement de posture qui peine à se mettre en place. L’accès direct à un logement ne semble pas être envisageable pour toutes les
personnes sans domicile. L’hébergement reste encore à ce jour un « SAS probatoire », une étape importante, qui prépare à l’accès au logement.