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Alors que Julien Denormandie, secrétaire d’état du ministre de la Ville et du Logement, s’était illustré en déclarant le 30 janvier dernier qu’il estimait qu’il n’y avait pas plus de cinquante SDF à la rue dans Paris, la nuit de la Solidarité, organisée le 17 février dernier, dénombrait 3 622 personnes encore à la rue dans la capitale. Un constat de plus sur l’insuffisance de notre dispositif, déjà dénoncé il y a 15 ans par la Cour des Comptes dans son rapport sur le Samu Social : “Le Samu social de Paris gère une pénurie à laquelle on paraît se résigner”. Un désastre pour les familles Faudrait-il en conclure que la situation stagne au gré des alternances politiques ? Non “elle empire ! ” s’inquiète Jean-Sébastien Daniel, responsable du 115 de Paris. Dans son minuscule bureau qu’il partage avec deux autres personnes, à Ivry-sur-Seine, il ne cache pas son impuissance. “La situation s’est aggravée depuis 10 ans que je suis en poste ici : les délais de réponse s’allongent, le manque de places s’aggrave et l’embolie du système est telle que certaines familles ont dépassé leur dixième année en hôtel”…

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Résumé de l'étudiant :
Le Champ de l’Urgence Sociale est traversé par une crise chronique depuis plusieurs années. La Boutique Solidarité de la Fondation Abbé Pierre tente de trouver un équilibre structurel malgré des tensions internes et externes auxquelles elle est confrontée quotidiennement. Les choix doivent s’opérer continuellement pour cet accueil de jour atypique (fonctionnement décliné à partir de principes fondamentaux forts) qui tente de juxtaposer participation des personnes accueillies, équipe multiple (bénévoles/bénévoles « anciens accueillis »/salariés), management participatif, rapprochement institutionnel et crises diverses au maintien du sens global de son action et de son inscription dans le paysage social et médico-social. Le projet présenté dans ce mémoire va tenter de promouvoir une dynamique collective pour sécuriser et accompagner dans un processus de changement continuel ; ainsi encourager la transversalité. Le cadre intermédiaire va prendre en compte un contexte complexe, le questionner, se questionner et se positionner afin de trouver les leviers nécessaires, proposer et associer les parties-prenantes concernées.

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Résumé de l'étudiant :
L'approche collective de l'intervention sociale est à l'origine du travail social depuis le début du 20ème siècle. Evoluant en fonction des contextes sociétaux, elle est depuis les années 1980 revalorisée et promue par les pouvoirs publics. Nommée officiellement Intervention Sociale d'Intérêt Collectif (ISIC) depuis un rapport du Conseil Supérieur en Travail Social en 1988, des débats animent le champ professionnel des travailleurs sociaux sur cette pratique. Le questionnement trouvant son origine dans la formation des Assistants de Service Social (ASS), ce mémoire s'intéresse plus particulièrement à cette profession et tend à éclairer la question afin de sortir d'un antagonisme individuel/collectif de l'intervention sociale.
Les concepts de solidarité, de postures professionnelles étayent une question de
recherche : Dans un contexte social d'une grande complexité dans lequel on peut parler de décollectivisation de la société et de mutation du travail social, en quoi les solidarités sont-elles prises en compte par les ASS dans leurs pratiques professionnelles de l'intervention sociale d'intérêt collectif?
Le premier chapitre de ce mémoire propose une approche définitionnelle de l'ISIC ainsi qu'un éclairage théorique. Les acteurs concernés sont au centre du deuxième chapitre ainsi qu'un questionnement sur les postures professionnelles des ASS. Le troisième chapitre développe la problématisation et l'analyse de contenu de 14 entretiens réalisés avec des professionnels. Une approche qualitative a soutenu ce travail qui, nous l'espérons, permettra d'alimenter le champ de réflexion sur les pratiques en travail social. La production de résultat généralisable n'est pas attendue et le projet est de mieux saisir le point de vue des acteurs dans toute leur singularité. Après avoir émis l'hypothèse d'une posture fondée sur le paradigme du « collectif comme vision du monde », une approche plurielle apparait plus nuancée. Une figure combinée teintée d'une préférence idéologique émerge de la recherche. De plus, la posture « du passeur » inspirée de l'Empowerment est pertinente à bien des titres et incite un rapprochement avec les pratiques en formation. Plus globalement, un déplacement de regard de chacun des groupes d'acteurs (de la société civile professionnels et institutionnels) sur l'ensemble favoriserait une forme de Développement du Pouvoir d'Agir,